by Tom Volkaert
curated by Eloi Boucher
07/09 - 11/11/2018
exhibition text [EN] / texte d'exposition [FR]


Exhibition text [EN] (French below)

Between 1950 and 1952, Venetian architect Carlo Scarpa made several architectural changes to the Venice Biennale venue and (re)designed the rectangular courtyard within the patio of the Italian pavilion. For the 26th Biennale, in this space of exhibition, transition and relaxation, which is inspired by the ‘giardino pensile’ (hanging garden), he installed the ‘pensilina’ as a pergola. This marquise was created in order to hold some plants, a fountain but also sculptures. At that time, Alberto Viani refused to exhibit his artworks there, as he thought the structure was too autonomous, already an artwork on its own. “The problem was it was so beautiful, so strong that it was very difficult for artists to use it.”, Gabriel Orozco re-used this construction at the 51st Venice Biennale in 2003. He reproduced it at scale 1:1 as a monumental and ideal model and it was displayed in the interior and adjacent space, next to the original one, in mirror.

Tom Volkaert, as Carlo Scarpa, is known for his instinctive approach of materials. As he combines artisanal techniques with modern production methods, he aims to redefine the possible and random extensions and manipulations of the sculpture medium. For this occasion, about 66 years later, the “parodic” architectural configuration is re-used once more into a process of urban substitution and fits with Deborah Bowmann’s space as a new promenade, becoming a floating support surrounded by a misty blue sky which reminds the first layer of paint from the background of an Italian fresco as if the characters or ornaments had been erased. Five heavy and flowing sculptures - reminiscent of columns or pillars - support a concrete structure which is shaped as if three circles would have been subtracted from a rectangle. The change of scale transforms the environmental structure into a different way - a new landscape defined by different levels - which is no longer a canopy roof or a shelter for visitors but becomes a living space for the gallery. A publication, inspired by the form of a sketchbook, has been especially created as part of this exhibition. Gathering a selection among Tom Volkaert’s drawings since 2016, this archive of sensuous shapes and phantom-lines are the premises of Tom’s sculptural work and shows how these combinations on paper become three dimensional.


‘Aggiornamento’: Italian term expressing the idea of restoring and updating a term, an ideology or a place.


‘Le Minestrone’, Tom Volkaert, September 2018 - publication edited by Eloi Boucher, designed by Alexis Jacob, printed in 100 ex. by Autobahn and chromodrome, produced with the support of Base-Alpha Gallery, Antwerp.


Eloi Boucher



Texte d'exposition [FR]


Entre 1950 et 1952, l’architecte vénitien Carlo Scarpa réalisa plusieurs modifications architecturales pour le site de la Biennale de Venise. Il a notamment repensé l’architecture de la cour rectangulaire du pavillon italien. Pour la 26ème Biennale, dans cet espace d’exposition, de passage et de détente inspiré du ‘giardino pensile’ (jardin suspendu), il y installa la « pensilina », un abri faisant écho à une pergola. Cette marquise fut créée dans le but d’accueillir des plantes, une fontaine mais aussi des sculptures. A cette époque, Alberto Viani refusa d’y exposer ses œuvres, jugeant la structure principale assez autonome et déjà pièce en soi. « Le problème était que c’était si beau et si fort qu’il était très difficile pour les artistes de l’utiliser. » Gabriel Orozco se réappropria cette construction lors de la 51ème Biennale de Venise en 2003. Il l’a reproduit à l’échelle 1 et la montra en miroir face à l’originale mais dans l’espace intérieur adjacent.

Tom Volkaert, tout comme Carlo Scarpa, a une approche instinctive face aux matériaux. Combinant des techniques artisanales avec des méthodes de production plus modernes, il tend à redéfinir et développer les extensions et les manipulations possibles et aléatoires de la sculpture. A cette occasion, environ 66 ans plus tard, la configuration architecturale est de nouveau utilisée dans un processus d’extraction urbaine et s’accorde à l’espace de Deborah Bowmann comme une nouvelle promenade, devenant un support flottant entouré d’un ciel bleu brumeux qui rappelle la première couche de peinture du fond d’une fresque italienne comme si les personnes ou les ornements avaient été effacés. Cinq imposantes sculptures, rappelant des colonnes ou des piliers, soutiennent une structure en béton où trois cercles auraient été soustraits d’un rectangle. Le changement d’échelle transforme la structure environnementale qui n’est plus un abri pour les visiteurs mais qui devient un nouveau paysage définit par différents niveaux et un espace de vie pour la galerie. Reprenant la forme d’un carnet de croquis, une publication a été réalisée dans le cadre de l’exposition. Rassemblant une sélection de dessins de Tom Volkaert réalisés depuis 2016, ces archives sont les prémices de l’œuvre sculpturale de Tom et montrent comment les formes sur papier deviennent volume et s’intègrent dans un espace.

‘Aggiornamento’ : mot italien exprimant l’idée d’une mise à jour et de l’actualisation d’un terme, d’une idéologie ou d’un lieu.

‘Le Minestrone’, Tom Volkaert, septembre 2018 – publication éditée par Eloi Boucher, conçue par Alexis Jacob, imprimée en 100 ex. par Autobahn et chromodrome, réalisée avec le soutien de Base-Alpha Gallery, Anvers.

Eloi Boucher
Deborah Bowmann